Le Protocole de KYOTO
Les déclarations récentes de George W. Busch viennent de rappeler que les avancées dans ce domaine sont soumises aux ratifications par les Etats quelque soient les lobbies qui font pression.
Les émeutes en Algérie
De manière significative, " pouvoir assassin " était le mot d’ordre lancé par les émeutiers qui s’élevaient contre la partialité de l’Etat au détriment de la Kabylie mais qui réclamaient également une nouvelle donne économique, alors que la réforme des entreprises d’Etat, des banques est en déshérence et que les initiatives sont étouffées, tandis que la corruption prolifère.
Au Sénégal
L’élection d’un " libéral " à la présidence de la République pose la question : comment va-t-il s’y prendre pour rénover un système public en lambeaux, en particulier dans l’éducation et dans la santé ? Quelles mesures va-t-il prendre, au contraire pour promouvoir les systèmes productifs : l’agriculture sur lequel il veut mettre l’accent, l’industrie et les services, d’autre part ?
Au Maroc
Un roi sympathique, un gouvernement qui se réclame, au moins à sa tête, du socialisme, mais où le fossé entre riches et pauvres ( surtout ruraux ) est béant, où le statut de la femme est toujours aussi réactionnaire ( répudiation ). Comment y concilier le féodalisme ( les propriétés royales ) avec une redistribution des richesses, si limitée soit-elle ?
La Corée
La Corée dont l’économie s’est vigoureusement redressée après la crise de 1998, mais qui n’est pas encore tirée d’affaire. Ce qui est en cause : un nouvel équilibre entre Etat, entreprises ( grandes entreprises, Jaebulls ) et banques. Les banques sont en pleine restructuration : elles ont du mal à assumer un rôle plus actif d’évaluation des risques et d’initiative dans les engagements. Les grandes entreprises ont du mal à se restructurer et à se centrer sur quelques métiers : il leur faut en effet évoluer d’une structure familiale à des structures faisant place aux investisseurs extérieurs, soit nationaux, soit étrangers. Quant à l’Etat, il doit modifier son attitude discrétionnaire, autoritaire, pour devenir plus incitateur et créateur d’environnements favorables.
En Chine
L’Etat a fait un immense effort d’éducation de telle façon qu’actuellement, 50000 ingénieurs ou diplômés de l’enseignement supérieur sont formés chaque année ( cf Far Eastern Economic Review du 14 Juin 2001 ). Dans le domaine de la santé également, aucun des correspondants de presse français, pourtant habituellement très critiques n’évoquent cette modalité du bien être des citoyens. Quant aux restructurations des entreprises et des banques, il est difficile d’appréhender leur état d’avancement, s’agissant en particulier de la mise sur pied de systèmes de sécurité sociale collectifs, à l’échelle de régions ou de l’Etat tout entier afin de remplacer les sociétés d’Etat pour assumer leur rôle de providence sociale ; On sait bien que c’est particulièrement difficile dans le cadre de cet immense pays.
En France
Etat et Entreprise. En France, se poursuit un véritable bras de fer entre patronat et gouvernement, à propos du renouvellement de l’assurance chômage aussi bien que de la gestion de la Sécurité Sociale, sur la continuation et le renouveau du paritarisme et de l’intervention de l’Etat. Les tensions se manifestent à l’occasion de la gestion des " 35 heures " : le patronat et certains syndicats sont opposés à la ponction par l’Etat de fonds appartenant aux Caisses de Sécurité Sociale pour financer le Réduction de Temps de Travail. Ces tensions se manifestent également à l’occasion de la discussion sur la loi de " Modernisation Sociale ". Après les plans sociaux annoncés par Moulinex, Danone, Mark & Spencer, les positions diffèrent, même à l’intérieur du Parti Socialiste : entre un marxisme traditionnel étatique et un courant plus libéral, favorable à l’autonomie des entreprises et une modulation des 35 heures. Un nouvel équilibre est d’autant plus difficile à trouver que le mouvement syndical français est faible et qu’une société civile organisée peine à trouver sa cohérence.
Etat et Technologies de l’Information. L’argent public vient au secours de la création d’entreprises innovantes. En 1997, le gouvernement a mis en place un fonds de promotion pour le capital-risque : 900 millions en 1998 et 984 millions en 2000, chargé d’investir dans des fonds privés tel Galiléo, Siparex ou Banaxi Ventures. D’autre part, l’Agence Française de l’Innovation est le premier bras arme de l’Etat pour encourager les investissements technologiques des entreprises. Enfin des grands groupes tels que France Télécom ou Thalès ( ex Thomson-CSF ) ont su s’inscrire durablement dans le paysage du capital-risque.
Etat et Mécénat. Pendant longtemps, le mécénat fut l’affaire de l’Etat ou de grandes fortunes privées. De plus en plus, c’est aussi l’affaire d’entreprises.
Etat et Education. Les relations sont de plus en plus nombreuses entre établissements d’éducation secondaires et supérieurs et entreprises, qu’il s’agisse d’apprentissage en alternance, d’enseignements par des cadres du privé dans les cursus de DESS, de BTS, de l’IUP, etc. Par exemple, pour être intégré dans certains BTS, il faut avoir trouvé une entreprise qui accepte de prendre en apprentissage rémunéré.
Entreprise et Santé. Alors que le statut entièrement public de la Santé en Grande Bretagne est de plus en plus contesté, la mixité public-privé cherche un nouvel équilibre en France. Par ailleurs les multinationales de la Pharmacie viennent d’accepter (Afrique du Sud ) de renoncer à certains droits en faveurs des populations pauvres touchées par le Sida.
De manière général, une redistribution des tâches se cherche en dehors des dogmatismes, soit libéral, soit étatique.