Un long processus de larges débats au sein de l’Alliance axé sur le besoin d’une Charte des Responsabilités Humaines, son contenu, sa légitimité, son attrait, son efficacité et sa place ultime dans la société civile et les institutions internationales a conduit à un avant-projet qui a été discuté par l’Assemblée Mondiale de Citoyens à Lille, décembre 2001. Une version révisée a été soumise ensuite pour des commentaires supplémentaires à ceux qui avaient participé à l’Assemblée, et à un cercle plus large d’alliés et de non alliés, ce qui nous a conduit à un texte qui a été largement diffusé depuis octobre 2002. Ce texte “provisoirement définitif” sert maintenant de base à un processus continu. Il est traduit dans un nombre considérable de langues de manière culturellement adaptée. Il est diffusé et discuté dans une variété de groupes culturels et dans beaucoup de milieux professionnels différents. Sa valeur et son applicabilité seront testées davantage par la conversion de ses principes en codes de conduite par les groupes professionnels (scientifiques, chefs d’entreprise, syndicalistes, éducateurs, éditeurs, journalistes, financiers, politiques, etc.).
En effet, face aux défis du 21è siècle, l’idée de “responsabilité humaine” a acquis une nouvelle signification encourageante, mais comment pouvons-nous continuer et sensibiliser les individus, les groupes sociaux et professionnels, et les pouvoirs publiques au fait que - en plus d’une Déclaration Universelle des Droits de l’Homme - créer une Charte des Responsabilités Humaines est pertinent pour notre temps ?
Il faudra que la diffusion et promotion de la Charte des Responsabilités Humaines soit un processus continu et multiforme à mener sur plusieurs années. Concevoir des méthodes de mise en oeuvre de ce processus - culturellement adaptée aux diverses régions du monde - constitue, évidemment, un défi considérable en même temps que difficile. Une capacité d’inventer des telles méthodes, une écoute attentive des possibilités émergeantes et une dynamisation constante de ce processus sont les conditions absolues du succès de la diffusion et de la campagne de promotion.
Pour relever ce défi, Edith Sizoo a proposé à la Fondation Charles Léopold Mayer de créer un Comité de pilotage international, qui s’est rencontré pour la première fois en octobre 2003 sur l’île de Syros en Grèce. Le Comité comprend une quinzaine de membres qui vivent et travaillent dans différentes parties du monde. Chacun a été sélectionné d’après des critères incluant leur participation active dans la société et leur participation dans un réseau actif dans leur région. Ils sont aidés par des équipes locales / régionales pour la mise en oeuvre du travail dans leur zone géographique.
Un des principes convenus pour la méthode de travail du Comité de pilotage international est de greffer la notion centrale de Responsabilités Humaines sur le travail existant réalisé par diverses organisations thématiques (droits de l’Homme, environnement, éducation, paix et prévention de conflits, questions de femmes, syndicats, entreprises, science, etc.). On espère que ce processus de greffe conduira ainsi progressivement à un mouvement multiforme militant pour l’acceptation d’une Charte internationale des Responsabilités Humaines et pour l’idée que la consolidation d’une telle Charte est essentielle pour équilibrer la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Charte des Nations-unies. Alors que la première met l’accent sur l’individu et la seconde sur les collectivités (les nations), la Charte des Responsabilités Humaines implique les deux.
Informations :
Le Plan d’Action mondial du Comité de pilotage sera publié sur le site web de l’Alliance en janvier 2004.
Les personnes intéressées à participer aux activités dans leur pays ou région doivent contacter le membre concerné du Comité de pilotage (voir liste).
Les personnes qui voudraient rester informées de tout le processus doivent contacter Edith Sizoo
Membres du Comité de pilotage de la Charte des Responsabilités Humaines
Asie du Sud-Est :
ZHAO Yifeng (Chine)
Pinky Castelo-CUPINO (Philippines)
Amérique du Nord :
Rob WHEELER (États-Unis) ;
Cecile SABOURIN (Canada)
Amérique latine :
Isis de PALMA (Brésil) ;
Marcos REIGOTA (Brésil) ;
Diego ESCOBAR Diaz (Colombie) ;
Claire LAUNAY (Colombie) ;
Carlos LIBERONA (Chili)
Afrique subsaharienne :
John STEWART (Zimbabwe),
ou aussi
novasc@ecoweb.co.zw,
Markoua DADJO (Togo),
ou aussi
markouadadjo@yahoo.fr
Monde Arabe :
Amina RACHID (Égypte) ;
Ziad MAJED (Liban)
Pacifique :
Betsan MARTIN (Nouvelle Zélande)
Europe :
Hans HARMS (Allemagne, Espagne),
Jean-Paul BRAUX (France)
Coordination :
Edith SIZOO (Pays Bas, France)
URL : www.alliance21.org/2003/article180.html
DATE DE PUBLICATION :18 décembre 2003