La politique fiscale doit être conçue comme un instrument pour la redistribution de la richesse au sein des sociétés et pour la protection sociale. Au niveau de l’Etat, cela implique que la définition des politiques économiques en général ne se fasse plus à l’avantage des marchés financiers, mais en fonction de valeurs sociales décidées démocratiquement. Des expériences telles que le budget participatif constituent des amorces de mise en œuvre de tels changements. Les recettes fiscales doivent être gérées de manière équitable et transparente, et reposer essentiellement sur l’imposition des revenus du capital, de la richesse, des plus-values et de la consommation. Le système doit être hautement progressif, en imposant les entrées de capital et de richesse avec plus de pression, et en diminuant les impôts sur le travail, les recettes du travail et les biens de consommation populaires. Le règlement de la question de la dette constitue pour les pays du Sud une condition indispensable à la mise en œuvre de ces réformes et à une démocratisation du budget public. Ceci doit permettre de renforcer les systèmes publics de protection sociale, seuls capables d’une redistribution sociale équitable, face à la montée des systèmes privés d’assurance.
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URL : www.alliance21.org/2003/article541.html
DATE DE PUBLICATION :1er mai 2001