La deuxième rencontre “Des artistes prennent le café” a eu lieu à l’Institut Pólis le 28 avril dans le cadre des activités du Réseau mondial d’artistes en alliance créé à la fin des années 90. Ces rencontres invitent des artistes ou des personnes liées à la culture au Brésil ou à l’étranger. Voici un entretien avec Hamilton Faria, coordinateur de l’Équipe Culture de Pólis et animateur du Réseau.
Entretien par Júlia Tavares
Comment est venue l’idée du Réseau mondial d’artistes en alliance ?
Hamilton - Ce réseau fait partie d’une dynamique mondiale qui a été conçue à la fin des années 80 et a commencé au début des années 90, qui s’appelle l’Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire. Ce réseau est actif pratiquement partout dans le monde et réalise un ensemble d’activités sur des thèmes ou dans l’action avec des groupes concernés par les problématiques de l’eau, de l’énergie, de la gouvernance mondiale ou locale, et bien d’autres. Alors nous nous sommes demandés : Pourquoi ne pas faire quelque chose de similaire, mais avec les artistes ?
Que propose ce réseau aujourd’hui ?
Hamilton - Son but est de partager nos expériences dans l’art comme intervention sociale, discuter du rôle des artistes pour réaliser un autre monde possible, publier le travail de ces artistes, d’échanger nos points de vue esthétiques et éthiques et d’autres activités du même ordre.
Quand avez-vous commencé à rencontrer des artistes de l’étranger ?
Hamilton - En 1997, Elisabeth Grimberg (également de Pólis) et moi avons participé à la coordination d’une grande rencontre internationale organisée avec le SESC pour lequel Pólis était le Secrétariat Exécutif et à laquelle ont participé des personnes venues de 62 pays. En 1998, Pólis a organisé une rencontre appelée “Se développer avec l’art” ; en 2001, nous avons organisé une nouvelle rencontre à Itapecerica da Serra avec la présence de personnes venues de 17 pays, rencontre qui avait été préparée à travers un forum électronique avec la participation de 90 personnes de 12 pays. Le résultat de cette rencontre a été la publication d’“Art et identité culturelle dans construction d’un monde solidaire” signé par le poète Pedro Garcia, également un animateur du Réseau, et moi-même. Plus tard, nous étions en Grèce pour le développement de la Charte des responsabilités humaines, suivi d’une caravane d’artistes en Palestine et Israël cherchant le dialogue interculturel. Plus récemment, l’Alliance a organisé un dialogue entre la Chine et l’Inde à travers le cinéma avec la participation de quelques membres du Réseau d’artistes. Nous avons en plus lancé, en partenariat avec Pólis, le magazine “Ré-enchantement du monde” avec des textes de Fayga Ostrower et d’Octávio Iani, parmi d’autres. Les rencontres les plus récentes ont eu lieu à l’occasion des ateliers du Forum mondial culturel (juin 2004) et le Forum mondial social (janvier 2005) avec des artistes de plusieurs continents.
Sur quelles activités se concentre aujourd’hui le Réseau et à quoi sert “Des artistes prennent le café” ?
Hamilton - Aujourd’hui, nous travaillons sur une Charte des responsabilités des artistes et sur un site web. “Des artistes prennent le café” est conçu pour rassembler des idées et des réflexions qui se retrouveront dans la Charte et dans le site web. C’est de la conversation informelle, une motivation pour se rencontrer régulièrement, et il n’y a pas d’obligation d’atteindre un but particulier. A partir d’ici, les artistes peuvent se mettre en réseau : c’est une idée simple, et cela devrait se faire environ une fois par mois.
LECTURES COMPLEMENTAIRES
URL : www.alliance21.org/2003/article708.html
DATE DE PUBLICATION :16 mai 2005