L'Europe ouvre les rencontres continentales

18 juin 2001

Le Château de Peles, à Sinaia (Roumanie), rassemble depuis hier et jusqu'au 21 juin, 140 hommes et femmes venant de 40 pays européens, sur le défi de présenter des solutions pour la construction de l’Europe ouverte du futur.

Le groupe “Gouvernance démocratique pour l’Europe” pose la nécessité d’impliquer la société civile dans la conception d’un projet européen du futur, utopique et réaliste, au service des citoyens, de construire une opinion publique européenne, de retrouver le rôle de sa politique devant la mondialisation économique, de favoriser la contribution de l’Union européenne politique à une gouvernance mondiale.

Selon le groupe “Travail et organisation sociale”, nous somme en train de passer de l’état de homo ecomomicus à celui de homo ludens. Nous avons à résoudre la crise de confiance dans la politique en augmentant l'implication civique dans les affaires communes. Comment organiser nos sociétés où le fait d’avoir un emploi fixe comme source de revenu est aussi en crise?

Il est nécessaire, selon le groupe “Monde rural et durabilité”, d’élaborer de nouveaux systèmes de production durable, un nouveau contrat entre l’agriculture et la société.

Aussi, “Migrations et citoyenneté interculturelle” souligne qu'il faut changer l’actuelle “forteresse Europe”. Il faut penser le futur de l’Europe en pensant au reste du monde, à travers un codéveloppement durable qui contribue à l’expansion des économies les plus faibles, et en réorganisant les politiques d’immigration et les processus d’intégration.

Ainsi commence, avec la rencontre européenne, un grand processus de réflexion en commun avec les autres régions du monde : l'Amérique et l'Asie (19-23 juin), le Monde arabe (21-24 juin) et l’Afrique (21-26 juin). De même que la rencontre européenne, qui rassemble des personnes de cultures européennes différentes, est une expérience-clé pour apprendre à créer un futur commun pour l’Europe, la tenue des cinq rencontres continentales le seront également, pour continuer à construire, tous ensemble, un monde plus responsable, pluriel et solidaire à l’échelle planétaire.