SYNTHESE PROVISOIRE DES PROPOSITIONS
DE 35 TEXTES
1. SYNTHÈSE TRANSVERSALE DU POLE HUMANITE BIOSPHERE
(PHB)
1.1 INTRODUCTION :
Cette synthèse a été rédigée
à partir des évaluations réalisées à
partir de 7 textes du Pôle Humanité et Biosphère
sur un ensemble de 11 textes.
Les propositions évaluées incluses dans cette synthèse
sont les textes suivants :
« 07. Privatisation de la vie »,
« 15. Gouvernance de la distribution de l’eau »,
« 17. Sauver nos sols afin de protéger nos sociétés
»,
« 18. Alimentation, nutrition et politiques publiques »,
« 20. Sécurité et souveraineté alimentaires
grâce à une agriculture durable » (qui résume
les cahiers « Sécurité alimentaire »,
« Agriculture durable » et « OMC et agriculture
»),
« 22. OGM et agriculture »,
« 23. Écologie industrielle ».
On a sélectionné les 30 articles les mieux évalués
parmi ces textes. On y a également ajouté 4 articles
suggérés par les participants au forum.
Les textes du Pôle Humanité et Biosphère suivants
: « Énergie », « Temps et développement
durable », « Réforme agraire » et «
Forêts » n’ont pas encore été évalués.
1.2 LES PROPOSITIONS LES MIEUX EVALUEES
PHB I. À propos des ressources naturelles
qui garantissent la vie
PHB 01. L’eau est un droit imprescriptible pour chaque être
humain. L’eau est un bien collectif pour l’homme. L’eau
est également un bien économique et social. La gouvernance
de la distribution de l’eau doit inclure une clause sociale
établissant que personne ne peut être privé
d’eau s’il se trouve dans l’impossibilité
de la payer. (15.01.)
PHB 02. Tous les niveaux de la gestion de distribution
d’eau sont nécessaires et indépendants. La transparence
et la participation effective et démocratique – notamment
des femmes et des groupes minoritaires – doivent être
partie intégrante de toute gestion de la distribution d’eau.
Les considérations éthiques doivent dominer toute
gestion de la ressource et tout ce qui est relié au problème
de l’eau (15.02.)
PHB 03. La gestion d’une distribution d’eau partagée,
de zones aquifères et de zones de captage d’eau communes
doit être renforcée par la coopération régionale
et par une structure légale appropriée, juste et équitable.
L’approche intégrée des zones de captage doit
tenir compte à la fois des besoins d’irrigation et
des besoins des villes et doit éviter de les considérer
séparément comme c’est souvent le cas. Il faut
chercher l’équipement susceptible de produire une économie
de l’eau et d’accroître son efficacité
dans les systèmes d’irrigation et les processus industriels.
(15.03.)
PHB 04. L’eau est un élément vital pour la
pratique d’une subsidiarité active, dans le processus
de prise de décision fondamental et dans l’assistance
à ceux qui sont privés du droit à la parole.
Sa gouvernance initie une globalisation inverse basée sur
l’unité. Les connaissances traditionnelles des communautés
concernant l’eau devraient être récupérées
et prises en considération lors de tout projet et de toute
nouvelle réalisation. (15.04.)
PHB 05. La gouvernance de la distribution d’eau doit être
guidée par les principes de développement durable.
Elle doit respecter les besoins de toutes les créatures vivant
sur la terre de même qu’elle doit préserver les
intérêts des générations futures. La
science et la technologie doivent être utilisées pour
satisfaire les besoins des communautés à la fois en
ce qui concerne la distribution d’eau potable et les installations
sanitaires. La science et la technologie doivent être appliquées
dans le respect et dans le but de récupérer les connaissances
locales. (15.06.)
PHB 06. Les pays occidentaux au climat
tempéré qui ne manquent pas d’eau achètent
du pétrole aux pays désertiques en échange
d’argent qui revient aux banques des pays occidentaux. Dans
ces cas, il faudrait établir qu’au moins une partie
de ce pétrole soit échangé contre de l’eau.
(Article proposé par un participant pour la proposition 15.)
PHB 07. Toute politique d’une distribution d’eau doit
promouvoir une société économe avec l’eau.
Elle doit veiller à l’harmonisation des valeurs relatives
à l’eau en vue d’une meilleure coopération
entre nations et organiser les différents niveaux de gouvernance
afin de mieux garantir la compatibilité entre l’unité
et la diversité. Elle doit promouvoir l’éducation
en ce qui concerne l’eau et sensibiliser plus largement le
grand public à l’économie de l’eau et
à la préservation des ressources. (15.07.)
PHB 08. Il faudra protéger d’un
point de vue environnemental les grands écosystèmes
producteurs d’eau, surtout les montagnes et les forêts,
et les considérer comme des zones d’intérêt
particulier pour l’humanité, y compris leurs populations
traditionnelles. Il faut établir des politiques de soutien
économique envers les pays qui possèdent ce genre
de zones et les considérer comme des actifs financiers afin
de les protéger correctement, sans que ceci suppose une perte
de souveraineté ou un endettement. (Article proposé
par un participant pour la proposition 15.)
PHB 09. LA REHABILITATION DU SOL DANS LA CULTURE POPULAIRE. Dans
le domaine de l’éducation conventionnelle, mettre en
place un enseignement assurant un savoir adéquat sur le sol,
indispensable à tous les citoyens de la planète. Cet
enseignement doit être bâti sur le fait que le sol est
un corps naturel et un héritage culturel remplissant des
fonctions fondamentales. (17.01.)
PHB 10. Dans le domaine de l’éducation populaire et
de la conscience publique, mettre en place et accompagner des pratiques
éducatives novatrices, fondées sur le concept de diversité:
puisant dans la diversité des savoirs, tenant compte de la
diversité des ressources d’enseignement, d’information
et de communication, adaptant continuellement les processus aux
situations qui évoluent (17.03.)
PHB 11. Introduire des mesures incitatives et appliquer des régulations
basées sur un large processus participatif impliquant tous
les acteurs de la société, notamment: les élus
et les autorités, mais aussi les producteurs et les utilisateurs
des sols eux-mêmes ainsi que la communauté scientifique
et la société civile. (17.06)
PHB 12. Établir une série de règles irrévocables
comme une convention internationale sur l’utilisation durable
des sols et la gestion des terres. La ratification d’un tel
instrument par tous les États est non seulement souhaitable
mais aussi urgente.(17.10.)
PHB 13. Signaler le sol et les impacts sur le sol dans toutes les
négociations régionales et mondiales sur le commerce
et introduire la thématique du sol dans tous les processus
conduisant à des accords commerciaux régionaux et
internationaux. (17.11.)
PHB 14. Mettre en relation sol et pauvreté humaine : encourager
toutes les initiatives de lutte contre la pauvreté dans le
monde. Les soutiens financiers doivent aller prioritairement aux
projets ciblant la petite paysannerie.(17.12)
PHB 15. LA SOLIDARITÉ HUMAINE POUR SAUVEGARDER UN HÉRITAGE
UNIVERSEL. Concernant la coopération mondiale pour la protection
du sol contre la dégradation : constituer des réseaux
d’information sur les sols. (17.14.)
PHB 16. Mobiliser des fonds pour la conservation, la restauration,
l’amélioration, et si possible la construction des
sols. On peut imaginer l’initiation d’un Fonds Mondial
pour les Sols dont volontaires et donateurs supporteraient les activités
conduisant à l’amélioration de la situation
des sols dans le monde. (17.15.)
PHB 17. Attirer l’attention des ONG environnementales sur
le fait que le sol est une composante clé de l’environnement
et qu’il devrait pour cela constituer une de leurs principales
préoccupations. (17.16.)
PHB 18. Il faut soutenir les positions des communautés et
des pays qui ont déjà affiché une position
éthique forte contre le brevet sur les organismes vivants
et les procédés naturels, comme celle du groupe africain
à l'OMC, et les pays qui essaient d’imposer des licences
obligatoires, en particulier dans le domaine du médicament
(cf. Afrique du sud). (07.05.)
PHB 19. La réglementation de l’accès aux ressources
biologiques est à promouvoir ainsi que la possibilité
pour les pays d’opter pour une loi nationale “sui generis”
qui protégera les innovations des communautés locales
cohérentes avec la Convention sur la diversité biologique
et l’Engagement International de la FAO. Cette législation
autorisera les pratiques agricoles traditionnelles, y compris pour
les paysans de ressemer leurs semences et de commercialiser les
variétés anciennes. La législation modèle
de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA)
peut être prise comme exemple. (07.09.)
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