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Après Mumbai
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Atouts et tensions de la dynamique altermondialisteLe défi de franchir le seuil vers une nouvelle étapeLes tentatives pour mondialiser réellement le FSM et le développer au-delà de son ancrage brésilien ont réussi, car la recherche d’une véritable mondialisation des résistances et d’élaboration des voies alternatives à la globalisation capitaliste vise justement à renforcer les luttes de tous les acteurs, au Nord et au Sud, à l’Est et à l’Ouest. Après Mumbai, Porto Alegre est plus fort encore. Grâce à la ténacité des organisateurs indiens et surtout à la forte présence et à l’art de vivre des Indiens qui ont animé cet événement, nous sommes tous maintenant plus forts qu’avant. Après cette première constatation, plusieurs leçons se dégagent. En voici quelques-unes :
Quelques défis pour le futur On peut en mentionner, au moins, deux :
Se doter de moyens pour avoir une vision globale, pour faciliter une lisibilité qui mette en valeur la richesse des débats et des propositions, demeure une tâche en attente. Des efforts de documentation, de systématisation des idées élaborées dans les Forums, ont été entrepris depuis le premier forum à Porto Alegre en janvier 2001. Cette recherche de garder la mémoire des forums est loin d’être une question nostalgique. Une dynamique sans mémoire risque fort de se diluer…ou son histoire sera écrite par d’autres. Le travail de mémoire, de documentation et de systématisation est essentiel pour valoriser la richesse interculturelle, sociale et politique portée par les participants eux-mêmes. Cet effort permet de mettre en avant les nouvelles idées, les nouvelles alternatives que les acteurs sociaux sont en train de mettre en œuvre pour faire face et surmonter, jour après jour, les politiques imposées par les tenants de la globalisation néo-libérale et néo-impérialiste. 2. Les défis historiques et politiques. Sommes-nous entre le marteau et l’enclume ? La conviction de la nécessité de franchir le seuil vers une nouvelle étape se fait de plus en plus forte, car alors que la chute du mur de Berlin et la fin de l’apartheid laissaient présager une nouvelle organisation du monde fondée sur le multilatéralisme international basé sur le droit et la démocratie, nous assistons à un tout autre scénario. Celui du règne sans partage de l’empire américain sur le reste du monde. La mondialisation néolibérale ne cesse de déployer ses tentacules aux quatre coins de la planète et ne fait qu’aggraver les inégalités entre les riches et les pauvres, entre le Nord et le Sud. Le scénario au début du 21è siècle est marqué par le passage d’une mondialisation néolibérale à une mondialisation néo-impériale (où la logique de guerre s’ajoute à la logique de concurrence mettant à nu les intérêts des Etats-Unis et de leurs alliés). Cela dit, il y a un autre trait singulier de la situation actuelle et nous ne pouvons pas le passer sous silence : la situation est marquée par une forte poussée de la violence spectaculaire de groupes agissant en réseau. On est arrivé à un point où on commémore tous les ans les grands attentats qui ont fait plusieurs milliers de morts. Dorénavant on va vivre dans un monde où on va se souvenir tous les ans des massacres passés. C’est là un trait singulier de notre époque : l’empire nord-américain s’impose, mais au milieu des explosions. Non seulement l’Irak, mais aussi le monde arabe, les grandes villes du Nord et aussi quelques-unes du Sud, en sont la preuve. Dans ce contexte, car c’est dans ce contexte-là qu’il faut se situer, sommes-nous entre le marteau et l’enclume ? D’un côté, un empire qui impose une logique de « pax americana » par la guerre et par le mode d’organisation sociale et politique qu’il implique ; et, de l’autre, des groupes qui organisent des attentats à répétition, sans oublier tous les réseaux mafieux, ces réseaux clandestins qui déterminent la vie de millions d’êtres humains qui survivent dans des conditions propres à l’esclavage. Dans cette logique (si l’on peut appeler cela une logique), la société civile en émergence que nous cherchons à développer ne doit pas être prise en otage. Bien sûr, nous avons progressé depuis la chute du mur de Berlin, ou depuis la chute de l’Apartheid en Afrique du sud. Tous les progrès sont significatifs. Les forums sociaux, les alliances diverses sont importantes. La question demeure : « Comment allons-nous faire pour être, dans ces forums, par ces alliances, vraiment à la hauteur ? Ferons-nous vraiment basculer l’empire ? Serons-nous capables de sortir cette humanité de la position entre le marteau et l’enclume ? » Le 21è siècle devra être un siècle de grandes transformations. Elles concernent notre manière de penser, de sentir, de produire, de consommer, de nous relier et de nous gouverner. Chacun le sait, mais isolé il se sent paralysé par sa propre impuissance. C’est contre cette impuissance qu’il faut réagir et cette réaction se manifeste sous des formes diverses dans le monde entier. Pour surmonter ce défi, un large débat d’idées et de propositions est en cours dans le processus développé par les forums sociaux et par les diverses dynamiques citoyennes dans de nombreuses régions du monde. Ils peuvent et doivent apporter non seulement des réponses à ces questions, mais en plus contribuer à ouvrir dès maintenant de nouvelles perspectives pour que l’humanité puisse vivre en paix. De nos jours, ce défi est devenue une question de vie ou de mort. Téléchargez le texte complet (avec des notes) : |
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