Préambule
Le Conseil de Fondation de la FPH a renoncé, à partir de 2006, à apporter un soutien financier significatif à la relance ou au développement de l’activité collective de l’Alliance (diffusion d’actualités, animation et modération de forums multilingues, organisation de rencontres, etc) . Cela n’interdit en rien que ce développement se poursuive, mais il implique de la part des alliés une plus grande autonomie d’initiative que par le passé. Pour sa seconde étape, il revient à l’Alliance de se doter d’un dispositif de recherche de financement de sa reliance, de poursuivre le développement de ses dispositifs de travail (qui comprennent déjà de façon pérenne : le site Web, la base de documents et fiches d’expériences, l’annuaire, de nombreux tutoriels dédiés aux outils de travail collaboratif) et d’élaborer un calendrier commun. Le texte ci-après formule un projet de réponse à ces enjeux à partir de la consultation sur le projet de Charte constitutive menée entre mai et octobre 2005. Ce cahier des charges englobe en particulier la possible mise en place des différents groupes et comités de suivi inscrits dans le projet de Charte constitutive initialement lancé par la FPH. De nombreuses personnes ont formulé pendant la consultation leur désir d’appartenir à l’un ou l’autre de ces groupes et comités. Cela ne préjuge pas de leur future participation effective à ces groupes : l’évolution de la relation entre la FPH et l’Alliance change a priori le contexte dans lequel ce type de décision est prise par chaque allié quant à son engagement dans l’activité collective de l’Alliance.
Dispositifs de travail
Les dispositifs qui suivent ou qui seront mis en place dans le futur existent ou existeront dés lors que des personnes ou des organisations ont la volonté de les financer, de les concevoir, de les mettre en œuvre et pour certains de les maintenir techniquement.
Financement, conception, mise en œuvre, maintenance de ces dispositifs sont au cœur du programme de travail des alliés dans cette deuxième étape.
La valeur de ces dispositifs est à la mesure du respect qu’ont les alliés de leurs engagements mutuels. Pour des raisons d’économie et de commodité, ils reposent largement sur l’informatique et le Web. Néanmoins les alliés réaffirment leur désir de maintenir des relations de proximité et non exclusivement déployées dans le cyberespace.
Construire, garder et transmettre la mémoire d’une histoire plurielle.
L’Alliance est une aventure humaine collective construite au fil des années au service d’objectifs communs. Elle a la volonté de poursuivre les objectifs suivants qui la distinguent de simples réseaux d’échanges ou de forums de discussion et qui sont typiques des processus d’émergence de l’intelligence collective :
s’inscrire dans la durée ;
développer sa capacité à apprendre de ses réussites et de ses échecs ;
garder la mémoire des conditions d’élaboration des propositions collectives ;
entretenir la claire vision des initiatives des uns et des autres.
Le chemin parcouru depuis 1994, l’histoire de l’Alliance est présentée sur son site Web.
>> http://www.alliance21.org/2003/rubrique.php3?id_rubrique=231
Chaque année, un groupe d’alliés volontaires, aussi divers que possible par ses enracinements géographiques, culturels, sociaux ou professionnels, prendra la responsabilité de faire une synthèse raisonnée et facilement lisible de l’année écoulée sous forme d’annales de l’Alliance.
Structurer les liens, les informations, l’échange d’expériences et les débats.
Pour ce faire les alliés disposent des éléments suivants :
Le site Web, à la fois vitrine vis-à-vis du public et dispositif central de travail. Créé dès 1996 il a fait l’objet de plusieurs remodelages successifs en vue d’améliorer sa lisibilité. Actuellement un important remodelage, soutenu par la FPH et allant vers une autonomisation renforcée de la gestion des différents composants du site, est en cours. C’est un site ressource structuré – condition de l’unité – mais alimenté de façon décentralisée – condition de l’autonomie des initiatives et du pluralisme des opinions. Chaque allié nourrit donc le site en engageant sa propre responsabilité sur la véracité et la qualité des informations fournies. Le téléchargement et l’édition des informations, expériences et propositions contenues sur le site de l’Alliance sont libres de droits sous réserve de ne pas reproduire des informations tronquées faisant disparaître la source d’information et de respecter le principe de bonne foi défini dans la Charte en ne sortant pas les informations de leur contexte.
Les alliés qui le souhaitent participent à un comité d’utilisateurs du site Web.
L’annuaire dont la partie publique est affichée sur le site Web. Tous les alliés figurant dans l’annuaire actuel, constitué sur la base de l’adhésion à la « plateforme pour un monde responsable et solidaire » de 1993, sont invités à confirmer qu’ils souhaitent le rester, sur la base de la Charte constitutive.
>> http://www.alliance21.org/2003/rubrique403.html
La banque d’expériences de l’Alliance. Si localement, les alliés s’organisent librement pour faire circuler ces expériences et ces réflexions, à l’échelle mondiale, ce partage n’est possible qu’en tirant parti des possibilités techniques d’Internet. Le format de départ des fiches d’expériences et des fiches résumé de documents est celui qui s’est imposé à l’usage. Des améliorations de format et de technique seront introduites après débat entre les alliés ayant une bonne pratique de l’échange d’expériences.
Un groupe d’alliés volontaires se constitue pour travailler au suivi et au perfectionnement des outils et méthodes d’échanges d’expériences.
>> http://www.alliance21.org/2003/rubrique.php3?id_rubrique=155
Enrichir constamment les méthodes de travail.
Les méthodes de travail font partie du patrimoine commun de l’Alliance et s’appliquent à tous les aspects de la construction d’une intelligence collective. Elles vont de l’organisation de rencontres à l’animation de forums Internet multilingues, du recueil d’expériences à l’élaboration de propositions.
Leur enrichissement constant et leur diffusion font partie des responsabilités mutuelles entre alliés.
Pour une meilleure visibilité, une section du site, gérée par un groupe d’alliés volontaires, pourrait être dédiée à la présentation des outils et méthodes de façon pédagogique.
Le calendrier commun de l’étape 2004-2010
Le calendrier général ou agenda de la deuxième étape.
L’établissement d’un calendrier commun est, pour toute alliance, aussi fondamental que paradoxal. Fondamental parce qu’en l’absence d’autorité centrale c’est à travers le calendrier commun, les priorités qu’il propose et les échéances qu’il fixe, que l’on parvient à donner de la cohérence aux initiatives des uns et des autres. Paradoxal car cette même absence d’autorité rend difficile l’établissement et la mise en oeuvre de ce calendrier commun.
Le calendrier de référence de l’étape 2004-2010 reste à élaborer. Il a pour point de départ la Charte des responsabilités humaines et l’Agenda pour le 21ème siècle, deux des textes fondamentaux issus de la première étape. Ce calendrier de référence ne vaut que comme point de départ, comme partage d’un imaginaire commun. Il ne se réalisera que dans la mesure où des initiatives effectives naîtront, accompagnées de leurs moyens humains, matériels et financiers spécifiques, pour le traduire en actes.
Un groupe d’allié volontaires pourrait organiser la discussion et porter le travail d’élaboration de ce calendrier commun à partir des objectifs de l’Alliance fixés dans le texte de la Charte constitutive.
L’élaboration de stratégies biennales.
Au-delà des initiatives décentralisées des alliés, l’Alliance a intérêt à se doter d’un cadre de référence stratégique commun, renouvelé tous les deux ans. Un proposition issue de la consultation est la suivante. Un débat public de l’Alliance sous forme de forum Internet aura lieu tous les deux ans pendant un trimestre. Les alliés qui le désirent y énonceront leur propre vision des priorités de la période à venir. Un comité d’animation formé de volontaires, aussi divers que possible par l’origine géographique ou socioprofessionnelle, prendra l’engagement d’étudier l’ensemble des propositions, puis grâce aux méthodologies développées au sein de l’Alliance, en dégagera un petit nombre d’axes stratégiques qui seront proposés à tous les alliés comme priorités d’action pour les deux ans à venir.
Ce cadre stratégique commun, comme le calendrier général, ne vaut que par l’intérêt qu’il suscite auprès de l’ensemble des alliés et par la volonté qu’aura chacun de contribuer à sa mise en oeuvre. Un des enjeux de l’organisation temporelle de l’activité est de rendre cohérents les cycles et échéances de l’Alliance avec d’une part la diversité des rythmes locaux et d’autre part avec le calendrier des événements politiques, économiques et sociaux qui vont fédérer la construction de la planète. Cette double cohérence garantit à la fois le respect de la diversité à l’intérieur de l’Alliance et l’ouverture vers l’extérieur qui est l’un des objectifs de cette deuxième étape.
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DATE DE PUBLICATION :17 septembre 2006