Historique de l’Alliance

Depuis la fin des années 80, divers acteurs sociaux issus des milieux les plus variés dans différentes régions du monde mènent de nombreuses initiatives afin de contribuer à organiser un vaste processus mondial, susceptible de participer à la recherche de valeurs, de propositions et de règles pour surmonter les nouveaux défis auxquels fait face l’humanité.

Au début des années 90, plusieurs partenaires de la FPH (Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme) organisent des rencontres continentales, thématiques et socioprofessionnelles qui permettent d’ouvrir le travail qu’ils avaient déjà initié à d’autres initiatives, acteurs, espaces et cultures. Ce processus aboutit en 1993 à la rédaction de la Plate-forme pour un monde responsable et solidaire. A partir de ce texte s’impose la nécessité de conjuguer diversité des contextes et unité des défis, et d’aborder les problématiques sous trois angles simultanément : par thématiques, par régions du monde et par milieux socioprofessionnels.

1994-95

Période de diffusion et de traduction de la Plate-forme qui donne naissance à l’Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire. Les premiers groupes de travail (chantiers) sont alors constitués. Parallèlement, les alliés se dotent des premiers outils de communication et de méthodes de travail communes.

1996-97

En 1996, première rencontre des animateurs de chantiers et adoption d’un calendrier commun centrant le travail de la fin du siècle sur la formulation de propositions : propositions de stratégies et d’actions impliquant des changements décisifs dans nos modes de vie et nos systèmes de gestion du niveau local au niveau global. Les chantiers s’internationalisent et se développent.
En 1997, tenue d’un ensemble de rencontres continentales et régionales et d’une rencontre internationale à Bertioga - São Paulo (Brésil). A cette occasion, les différents chantiers mettent en forme les résultats de leurs travaux et élaborent de premières propositions.

1998-99

Les chantiers intensifient leurs échanges et confrontent leurs propositions. L’organisation collective de l’Alliance est mise en débat et aboutit à l’élection d’une équipe internationale de coordination (EIF). La préfiguration des assemblées qui se dérouleront en 2001 est débattue entre tous.

2000-01

Les années 2000 et 2001 visent à tirer parti de la richesse et des expériences accumulées par tous les groupes de réflexion tout en s’articulant à des dynamiques citoyennes convergentes pour aboutir à des propositions concrètes, collectivement élaborées.
Ce processus se matérialise par :
 des rencontres internationales, thématiques et collégiales, ouvertes à d’autres groupes existants
 quatre Rencontres continentales simultanées (Afrique, Amériques, Asie, Europe) et une rencontre régionale dans le Moyen Orient, en juin 2001
 une Assemblée Mondiale de Citoyens, à Lille (France) en décembre 2001
 l’édition en plusieurs langues et dans différents pays de Cahiers de propositions pour le 21ème siècle et l’élaboration d’une Charte des responsabilités humaines

2002-03

Pendant que la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme (FPH), le principal soutien financier, pratiquement exclusif, de l’Alliance, se retire pour une période sabbatique d’évaluation interne de ses actions des dix années écoulées, l’Alliance, encore fortement financée par la FPH, poursuit ses propres activités.

Les Cahiers de propositions sont largement diffusés, ce site web est réorganisé, la Charte des responsabilités humaines se dote d’une équipe internationale pour sa diffusion mondiale et sa "traduction" selon les différentes cultures du monde ainsi que d’un site web indépendant, et l’Alliance organise plusieurs forums de débat ouverts, deux sur des thèmes généraux ouverts sur l’avenir et plusieurs pour une auto-évaluation et ses propres projections. Ces derniers comprennent :
 un débat par internet mondial, ouvert et public sur comment construire une culture de paix après les attaques du 11 septembre à New York d’une durée de six mois (décembre 2001 - juin 2002) ;
 un débat par internet mondial, ouvert et public sur la possibilité d’instituer un Parlement Mondial pour le 21e siècle d’une durée de deux ans (octobre 2002 - octobre 2004) ;
 une évaluation transversale interne par internet des Cahiers de propositions utilisant le processus participatif Delibera (octobre 2002 - juillet 2003] ;
 un débat interne sur la propre évaluation de l’Alliance par les alliés, leurs visions, propositions et projets pour l’avenir (avril 2003).

2004-07

Pour le Forum social mondial (FSM) 2004 à Mumbai (Inde), et le FSM 2005 à Porto Alegre (Brésil), les alliés et réseaux alliés coordonnent leurs activités pour obtenir un meilleur impact et tentent également d’introduire dans le FSM quelques approches méthodologiques pour créer une mémoire du FSM et mieux valoriser la richesse de cet événement annuel de la société civile mondiale. Pour cela, l’Alliance ouvre un site spécial couplé avec des listes de travail.

A l’issu de sa période sabbatique, la FPH définit une nouvelle stratégie à mettre en oeuvre jusqu’en 2010, et une de ses décisions consiste à se libérer de son coûteux appui de l’Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire en tant qu’unité centrale pour la transformer en carrefour où des groupes de la société civile peuvent se mettre en réseau afin de partager leurs expériences, leurs réflexions, et se rassembler pour des actions communes. Pour formaliser ce tournant important, la FPH invite tous les alliés et ses amis de participer à une consultation sur une proposition de Charte Constitutive de l’Alliance.La Charte offre, notamment, plusieurs nouveaux outils pour permettre à des entités différentes de se relier via ce site web de l’Alliance. Cette consultation a lieu en avril et mai 2005.

La Charte constitutive de l’Alliance est adoptée, amendée d’après les contributions des participants. Elle prévoit le cadre éthique et les outils que les alliés pourront désormais utiliser pour s’auto-organiser entre eux, tout en élargissant les réseaux d’action de l’Alliance. Des groupes qui faisaient partie intégrante de l’Alliance, tels que le Pôle de socio-économie solidaire (PSES), l’Alliance des Artistes, et le Groupe Catalan deviennent des Groupes de travail alliés indépendants, mais reliés à l’Alliance. Très bientôt, ce site offrira un outil web pour permettre à tout autre groupe de demander à faire partie des Groupes de travail alliés. En accord avec la pensée de premier plan sur la gouvernance, l’Alliance se développe sous l’effet d’une décentralisation massive et devient une Alliance d’alliances !

L’équipe de communication est invitée à utiliser ce temps et ce budget prolongé pour s’installer en tant qu’entité séparée, financièrement indépendante, qui pourrait fournir aux réseaux citoyens l’ensemble des méthodologies et outils qui avait été développé depuis le milieu des années 1990 dans le cadre de l’Alliance, méthodes et outils originaux et particulièrement bien adaptés aux besoins de tels réseaux. En 2007, la nouvelle entité s’appelle Infocom21, et propose ces services et une formation pour les utiliser au mieux.