Réforme de l’ONU et refondation de la gouvernance mondiale

Mars 2005. Nous vous présentons ici un compte-rendu de la rencontre qui a eu lieu le 3 mars dernier à New York entre une délégation de groupes de la société civile et des représentants de l’équipe du Secrétariat des Nations Unies.

Vous pouvez consulter également le document que la FPH et l’Alliance ont présenté lors de cette rencontre, contenant les points essentiels du débat sur la réforme de l’ONU et la refondation de la gouvernance mondiale.

Cette information est d’actualité à l’occasion de la publication récente, par les Nations Unies, du rapport intitulé Dans une liberté plus grande, qui lance le débat sur la réforme de cette institution et qui à terme mènera à l’approbation des recommandations lors du sommet mondial prévu du 14 au 16 septembre, avant l’Assemblée générale du 60ème anniversaire de l’ONU.

Les points présentés par les Nations Unies (entre autres, l’élargissement du Conseil de Sécurité et d’autres réformes institutionnelles ponctuelles, le renforcement des missions de paix, certains efforts pour la coordination des agendas de l’environnement et du développement) reflètent une attitude défensive d’un organisme trop dépendant des rapports de force entre les gouvernements des États qui le financent, organisme qui n’accomplit pas la mission qui est censé lui correspondre, à savoir, d’être à la hauteur des enjeux que la communauté humaine affronte au 21e siècle.

Face aux enjeux de la mondialisation, entendue comme l’accélération des interdépendances entre les divers acteurs sectoriels et géographiques des sociétés humaines, il faut jeter les bases d’une législation capable de refonder la gouvernance mondiale sur des bases éthiques en s’appuyant sur les droits, les responsabilités et les capacités respectives de tous les acteurs (des individus aux États en passant par les groupes régionaux), pour mettre fin à la misère, établir une paix fondée sur la justice, faire prévaloir la société sur le marché et redéfinir les sphères du publique et du privé, parmi d’autres priorités.