Atelier E : Lundi 24 Août matin

Rôle du marché dans les réussites et les échecs de la gestion durable des ressources naturelles : sol, eau, biodiversité

Organisateur : Alliance pour un monde responsable et solidaire

Introduction

Nous assistons en cette fin de siècle à la montée d’antagonismes de plus en plus marqués ; la conférence de Kyoto l’a encore confirmé. Il y a, d’une part, une volonté de tout soumettre à la régulation du marché y compris les pollutions. D’autre part, il y a une conscience, de plus en plus affirmée, notamment dans le Nord, à la nécessité de sauvegarder les biens essentiels de l’humanité : l’air, l’eau, le sol, le vivant et les grands équilibres nécessaires à la vie.

Les questions de gaspillage et de dégradation des ressources naturelles sont de plus en plus portées devant l’opinion publique dans les pays du Nord. Le grand public reste cependant plus sensibilisé aux problèmes de l’air, de l’eau et de la biodiversité ; il n’est en revanche pratiquement pas conscient aux dégradations du sol et de ses diverses fonctions. Dans les pays du Sud, les préoccupations de sécurité alimentaire l’emportent sur les préoccupations environnementales.

Comme alternatives au développement prédateur, un certain nombre de concepts ont été " mis en circulation " : écodéveloppement, développement durable, agriculture durable, agriculture biologique, gestion durable des ressources….. Cette multiplication de concepts ne traduit-elle pas en quelque sorte la difficulté à concilier entre les logiques de marché, les stratégies des Etats, les nécessités de sécurité alimentaire et de sauvegarde des ressources naturelles ? Le fait que les atteintes à l’environnement dépassent largement le cadre géographique des Etats ne doit-il pas inciter à trouver de nouvelles formes de régulation autres que le marché. Formes dans lesquelles la prudence, l’équité et la solidarité devraient prédominer ?

En cette année du sol et à l’occasion du 16^ème Congrès Mondial de la Science du Sol, l’alliance pour un monde responsable et solidaire a voulu susciter un débat avec la communauté scientifique sur le rôle du marché mais aussi sur celui des politiques des Etats dans la gestion des ressources naturelles. Ce débat s’articulera sur les analyses et les enseignements d’un certain nombre de cas concrets comme : l’agriculture en Bretagne (France) et dans la plaine de Russie, la gestion des ressources forestières en Indonésie, le commerce et la biodiversité, la problématique de la gestion de l’eau dans les pays arides (Maroc) et à l’échelle planétaire et un certain nombre de programmes de développement (Soudan, Brésil, Kenya, Uruguay et Malaisie) qui seront présenté par d’éminentes compétences.

L’atelier sera animé par les responsables de trois programmes de l’alliance pour un monde responsable et solidaire : les programmes " sol ", " eau " et " biodiversité ", et par les responsables du programme " agricultures paysannes, sociétés et mondialisation " de la fondation Charles Léopold Mayer.