6. SYNTHÈSE TRANSVERSALE GLOBALE : 30 PROPOSITIONS POUR
UN MODÈLE GLOBAL ALTERNATIF
II. Construire une gouvernance globale
03. Avancer vers un nouveau système de procédures
et d'institutions de gouvernance mondiale. (08.01.)
04. La gouvernance mondiale a besoin de fondements communs:
a) des objectifs communs : le développement durable, la
réduction des inégalités, la paix ;
b) un socle éthique commun: la Déclaration universelle
des Droits de l'Homme et la Charte des responsabilités
humaines.
Sur ces bases on peut définir les domaines d'intervention
de la communauté internationale, la hiérarchie des
normes et règles s'imposant à tous les domaines
(commerce, environnement, santé, sécurité…),
les grandes causes mondiales auxquelles doivent coopérer
les Etats et les institutions multilatérales. (04.06.)
III. Promouvoir un développement
intégralement durable
05. Régulation globale des Principes de sauvegarde de
l'écosystème, de l'humanité, de modération
de la consommation, de précaution, de protection de la
diversité, de citoyenneté, de minimisation de l'émission
de substances polluantes, de coopération, de « pollueur-payeur
», non seulement au niveau micro économique mais
aussi au niveau des Etats et des organisations continentales,
évitant que ce principe ne se dénaturalise au profit
d'un permis de polluer. La figure de la « citoyenneté
globale » peut contribuer à corriger le déséquilibre
entre capital et travail au niveau global; ce qui doit ancrer
les populations à leur territoire d'origine ne doit pas
être l'impossibilité légale d'émigrer,
sinon le développement intégral durable de leur
lieu d'origine. (08.04.)
06. L’eau est un droit imprescriptible pour chaque être
humain.
L’eau est un bien collectif pour l’homme.
L’eau est également un bien économique et
social.
La gouvernance de la distribution de l’eau doit inclure
une clause sociale établissant que personne ne peut être
privé d’eau s’il se trouve dans l’impossibilité
de la payer. (15.01.)
07. Rendre transparents les systèmes financiers nationaux
et abolir les paradis fiscaux. Les institutions privées
devaient adhérer à une charte internationale qui
définisse les responsabilités des prêteurs
internationaux. (08.08.)
08. Il faut définir des actions pour s'opposer à
l'offensive monopolistique, appuyée par les pays principaux
en matière de brevets, qui à la fois s'approprient
le savoir populaire en fonction d'intérêts économiques
et prétendent imposer leurs droits de breveter les savoirs
et les biens qui constituent le patrimoine social. (08.09.)
09. Créer un impôt sur les transactions financières
internationales pour stabiliser les transactions monétaires,
contribuer à financer le développement durable et
éliminer la pauvreté. Créer des impôts
à l'importation contre le dumping social et le dumping
écologique. (08.11.)
10. Les acteurs du commerce équitable doivent commencer
à prendre en compte dans l’élaboration de
leurs critères une analyse précise des effets des
modes de production et d’échanges internationaux
sur l’environnement.
Ceci leur permettra d’être crédibles dans le
cadre de la recherche d’un commerce durable. Ils doivent
participer aux côtés des organisations de défense
de l’environnement aux efforts pour l’internalisation
des coûts environnementaux et sociaux et la mise en place
d’un Accord Multilatéral sur l’Environnement.
(09.07.)