12. Etablir des indicateurs qui mesurent la dette sociale et
écologique et les inclure dans des conférences internationales
sur le thème de la dette. Redéfinir le concept de
développement humain et développer de nouveaux indicateurs
qui prennent en considération la conservation de l'environnement,
la durabilité sociale, la non discrimination des genres
et les effets des externalités négatives. (08.06.)
V. Le développement du commerce
équitable
13. Favoriser la circulation de l’information et la communication
entre tous les acteurs impliqués dans le commerce équitable.
Il est important de compenser le retard des régions et
des producteurs marginalisés dans les infrastructures permettant
l’accès à l’information, et leur permettre
d’utiliser eux aussi les moyens de communication actuellement
disponibles, notamment les nouvelles technologies de l’information
et de la communication. Les consommateurs sont un point d’appui
indispensable du commerce équitable. Ils ont eux aussi
droit à une information complète et transparente.
(09.03.)
14. Mettre en place des plates-formes locales, régionales,
nationales et internationales facilitant les synergies, la communication
et l’articulation entre les acteurs et les expériences
de commerce équitable à ces différentes échelles.
Ces plates-formes auront notamment pour objectifs de renforcer
et d’évaluer l’impact des activités
en tenant compte des objectifs multiples du commerce équitable
(09.05.)
15. Développer la collaboration et les synergies entre
le mouvement de l’agriculture biologique et le mouvement
du commerce équitable.
Il faut prendre en compte des critères sociaux dans les
labels biologiques, et des critères environnementaux dans
les labels du commerce équitable. Le dialogue entre les
agences de certification des deux mouvements peut permettre d’articuler
les normes environnementales et sociales, et éviter des
doublons coûteux dans leur travail. Mais cette convergence
doit se faire avec la participation de tous les acteurs concernés
(producteurs, consommateurs, citoyens, etc.). La distribution
des produits est également un terrain sur lesquels des
actions communes peuvent être mises en place. (09.06.)
16. Définir et lutter pour un statut juridique satisfaisant
pour les produits du commerce équitable. Ce statut devrait
être mis au point grâce à un large débat
avec la société civile et les gouvernants. Il est
important de définir des critères précis
permettant de distinguer les formes de commerce équitable
des formes conventionnelles, mais reconnaissant également
la diversité des pratiques. (09.11.)
17. Les acteurs du commerce équitable doivent promouvoir
l’intégration des normes et des critères qu’ils
ont définis pour les filières équitables
dans tous les échanges économiques.
Pour se faire, ils s’appuieront sur des alliances avec les
consommateurs, les médias, les entreprises, et d’autres
acteurs. Ils seront amenés à dialoguer avec la société
civile et avec les gouvernements. Ils devront ainsi opérer
ensemble une surveillance constante et informer les citoyens sur
les implications des discussions au sein de l’Organisation
Mondiale du Commerce, celles qui concernent les accords sur les
investissements, les conditionnalités des institutions
financières internationales, et les négociations
au sein de zones de libre échange existantes ou projetées.
(09.12.)