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Historique de l’Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire

Préambule

Après seulement huit ans de vie, l’Alliance est encore une aventure jeune, mais qui porte déjà une histoire riche et complexe. Pour éviter les écueils d’une seule vision de son histoire, elle a besoin d’être racontée par celles et ceux qui sont depuis déjà plusieurs années impliqué-e-s dans son développement. Nous compterons ainsi sur plusieurs regards qui enrichiront une vision inter-culturelle, une " intelligence collective " si chère à la nature de l’Alliance que nous cherchons à construire. Nous en ferons une synthèse qui sera, autant que faire se peut, le reflet de ces multiples regards.

Par ailleurs, cet historique de l’Alliance nous sera indispensable lors des rencontres continentales de juin 2001 et de l’Assemble mondiale de décembre 2001. Il est également très important chaque fois que nous rencontrons un-e nouvel-le allié-e ou que nous organisons une nouvelle rencontre.

Il va sans dire que le récit ci-après ne constitue que ma vision de l’histoire de l’Alliance. C’est pourquoi j’inscris mon nom sous le titre. La mémoire est forcément subjective, même si nous pouvons l’aider avec une trace écrite ou audio-visuelle. Nous savons également que les textes écrits, même lorsqu’ils sont poétiques, n’arrivent pas à exprimer toute la richesse de " la vie de tous les jours ". Mais, les contributions des un-e-s et des autres nous aideront à laisser une trace collective de cette aventure. D’ailleurs, même si souvent j’emploie le pluriel " nous " ou " on ", il faut garder à l’esprit que c’est seulement Gustavo Marin qui parle (ou plus précisément qui écrit). De plus, il faut prendre en considération le fait que je travaille à la FPH, fondation de droit suisse basée à Paris, qui a été dès le départ très impliquée dans l’Alliance. Cette position est une source d’information privilégiée, mais elle peut certainement donner une vision partielle de la diversité de l’Alliance. Elle peut être vue et vécue bien différemment par des allié-e-s loin du quatrième étage du siège de la FPH à Paris où je travaille. C’est par ailleurs la sensation que je ressens quand je suis en voyage et participe à des initiatives mises en œuvre par des allié-e-s dans les autres régions du monde.

Antécédents

On a commencé à utiliser le nom “Alliance pour un monde responsable et solidaire” courant 1994. (Pendant longtemps le terme “pluriel” n’avait pas été inscrit dans le titre. Cet “ajout” a commencé à être utilisé seulement en mars-avril 2000, après la deuxième réunion de l’Equipe Internationale de Facilitation qui a eu lieu à Bangalore en Inde. Nous y reviendrons).
Ce premier nom de l’Alliance cherchait à exprimer une nouvelle réalité qui voyait le jour après la diffusion d’un texte de base intitulé Plate-forme pour un monde responsable et solidaire. Une première version de ce texte avait été rédigée dans le cadre des activités du Groupe de Vézelay·, notamment par l’un de ses animateurs, Michel Beaud, professeur d’Economie Politique à l’Université Paris 8-Vincennes. Ce texte avait servi de base de discussion lors d’une rencontre organisée, avec l’appui de la FPH, qui s’est tenue en région parisienne du 17 au 23 septembre 1993 et a rassemblé une soixantaine de participants venus de plusieurs régions du monde.
Elle faisait suite à une série de sept rencontres continentales qui avaient eu lieu entre mai 1992 et juin 1993, à un certain nombre de rencontres par secteurs socioprofessionnels (notamment les étudiants universitaires et les syndicats d’ouvriers et de cadres) et à une série de réunions autour de quelques thèmes (énergie, valeurs, conversion des industries d’armement, marchés financiers, biodiversité, etc.). Ces dernières ont fait l’objet de publications en anglais et en français dans la collection " dossiers pour un débat " de la FPH.

Les sept rencontres continentales ont réuni une cinquantaine de participants chacune et ont eu lieu à Santiago du Chili en mai 1992, puis à Montréal, Ouagadougou, Le Caire, Athènes, Sarawak-Malaisie et She Kou, au sud de la Chine, en juin 1993.

Il est certain que le Groupe de Vézelay et la FPH ont joué un rôle très important pour le développement de l’Alliance pendant ces années (la FPH poursuivi cet effort par la suite), mais il est également nécessaire de remarquer que l’Alliance est le fruit d’un processus collectif inter-culturel et international plus vaste, dans lequel ont participé non seulement d’autres partenaires de la FPH, mais en plus, de nombreux acteurs de la nouvelle société civile qui avait commencé à voir le jour pendant les années 70 et 80.

Souligner l’importance d’une participation large de divers partenaires dès les premiers pas de l’Alliance est d’autant plus important que le Groupe de Vézelay a abruptement cessé ses travaux au moment de la rencontre de septembre 1993. Si l’Alliance avait seulement dépendu de ce groupe, elle n’aurait pas pu voir le jour en 1994. C’est grâce à l’initiative de divers partenaires et groupes que la dynamique de construction d’une Alliance a pu se poursuivre.

Pendant ces années de nombreux groupes et acteurs sociaux avaient en effet commencé à bâtir les fondements d’une nouvelle dynamique sociale, capable de surmonter les obstacles qui avaient entravé le développement de diverses luttes et revendications sociales. De nouvelles questions sociales, politiques, écologiques, culturelles sont apparues sur le devant de la scène : des questions sur la gestion durable de l’environnement, la revalorisation des approches culturelles, les nouvelles relations masculin-féminin, l’indispensable renouveau des systèmes politiques, etc.

En plus des questions thématiques, de nouvelles questions méthodologiques étaient à l’ordre du jour. On se rendait compte des limites de la militance partisane, des pesanteurs des organisations syndicales ou associatives, de l’obsolescence des mots d’ordre, etc. Dans toutes les régions du monde, des groupes, semblables au Groupe de Vézelay, porteurs d’expériences et de propositions nouvelles et convergentes ont commencé à tisser des Alliances, à bâtir des systèmes de travail collectif, à mettre en œuvre de nouvelles manières d’agir pour faire face aux défis du monde.

Pendant les années 80 et au début des années 90, nous avons assisté à des changements majeurs. La chute du mur de Berlin en 1989 marquait un point d’inflexion historique. La globalisation capitaliste devenait le système dominant incontesté… certains ont même pensé qu’on était arrivé à " la fin de l’histoire".
Les citoyens se sont trouvés face à un capitalisme qui ne trouvait plus en face de lui de concurrent idéologique ou économique, la société soviétique et ses satellites se décomposaient inéluctablement. Une nouvelle globalisation des marchés, financiers et commerciaux, une société de l’information rampante, une expansion de plus en plus forte de la modernisation capitaliste, ont profondément transformé l’économie, la société, la culture.
Mais, tout au long des années 80 et au début des années 90, nous avons participé activement à l’émergence d’une nouvelle société civile à l’échelle mondiale. Nouvelle, car elle se débarrassait des anciens modèles idéologiques et des vieilles méthodes d’organisation sociale et politique et commençait à ouvrir de nouvelles voies pour faire face à la globalisation capitaliste. Recherche de nouveaux paradigmes, de nouvelles relations masculin-féminin, de nouveaux rapports entre jeunes et vieux, valorisation de l’interculturalité, de la diversité, revendications de nouveaux droits humains, recherche d’une nouvelle relation avec la Terre et avec l’Univers- tous ces éléments ont constitué un terrain fertile pour l’émergence d’une nouvelle société civile mondiale, de plus en plus pluriculturelle.

La série de rencontres soutenues par le Groupe de Vézelay et la FPH, organisées grâce à la participation de divers acteurs et organisations de mars 1992 à septembre 1993, en vue de la rencontre où la Plate-forme pour un monde responsable et solidaire a été présentée, faisait aussi partie d’une nouvelle dynamique pour jeter les bases d’une citoyenneté mondiale. Les conférences organisées par l’ONU, de celle de 1988 sur le Droits de l’Homme, jusqu’à celle de 1996 sur l’Habitat, en passant par le Sommet mondial sur l’environnement à Rio en 1992 et le Sommet social à Copenhague en 1995, ont constitué des rendez-vous significatifs de ce processus de construction d’une société civile à l’échelle du monde.

A partir de décembre 1993, on a commencé à diffuser la Plate-forme pour un monde responsable et solidaire. Pierre Calame, Président de la FPH, a rédigé les commentaires et propositions apportés à ce texte pendant et après la rencontre internationale de septembre de la même année. Cette diffusion s’est adressée aux participants de l’ensemble des rencontres précédentes et vers un public plus large à partir de listes de noms extraites des annuaires de la FPH ainsi que d’autres organisateurs des activités réalisées.

A partir de début 1994 on peut tracer une trajectoire de l’Alliance dans laquelle chaque année a été marquée par quelques rencontres clés et de nouvelles questions qui se posaient au fur et à mesure de son développement.

1994

La première question apparue très tôt courant 1994 fut : une fois qu’on signe la Plate-forme, que fait-on après ?
A vrai dire, il n’était pas dans l’intention de celles et ceux qui ont commencé à diffuser la Plate-forme de la faire signer. La signature d’un texte est une question vécue très différemment selon les diverses cultures. Pour certain-e-s, signer un texte engage. Pour d’autres, il n’est pas nécessaire de signer un texte. Pour d’autres, les textes n’expriment pas les engagements, etc. (D’ailleurs on ne signe la Plate-forme nulle part). Mais, une question revenait souvent : que fait-on après avoir diffusé la Plate-forme, qu’elle soit signée ou pas ?
La réponse que nous avons trouvé était : organisons une Alliance entre tous ces signataires et personnes motivées ; ne construisons pas une organisation classique telle qu’un parti ou une fédération syndicale, encore moins une église et évitons à tout prix une vision sectaire ou avant-gardiste du changement social. Bien au contraire, travaillons en réseau, utilisons l’Internet, renforçons les initiatives déjà en cours dans les diverses régions du monde, traduisons la Plate-forme en plusieurs langues, appuyons les groupes et les idées nouvelles, mettons en œuvre des équipes de réflexion et de propositions selon les diverses questions qui se posent, etc.

Dès 1994, nous avons lancé trois outils de communication :
- une lettre de liaison (l’ancêtre du magazine Caravane) qui a été initiée en novembre 1994,
- un annuaire où pouvoir garder une trace informatique de tous les nouveaux signataires de la Plate-forme avec un éventail large d’informations : champs thématiques, centres d’intérêts, milieux professionnels, etc.
- un site web (ouvert en avril 1995).

1995

Début 1995, nous avons fait un effort pour participer de façon innovante au Sommet Social de Copenhague. Inspiré-e-s par l’expérience des rencontres continentales et désireux-ses d’aborder des questions autres que celles qui avaient été traitées dans la Plate-forme (qui portent surtout sur l’environnement), nous avons considéré que ce Sommet était une occasion opportune d’élargir le champ thématique de l’Alliance et surtout les réseaux de partenaires.
Quatre rencontres ont eu lieu en février 1995 (à Beijing, Rio, Cape Town et Paris) préparatoires à celle de Copenhague qui a rassemblé les organisateurs-rices de ces quatre rencontres. Un nouveau texte a été élaboré : Une Alliance mondiale face à l’apartheid social, qui venait donc s’ajouter à la Plate-forme de 1993. Ce texte peut être consulté ici.
1995 a été une année particulièrement féconde pour l’Alliance : le nombre de signataires augmentait, la Plate-forme était de plus en plus traduite, divers revues et journaux l’ont publiée entièrement ou partiellement, de nombreux groupes d’allié-e-s ont commencé à s’organiser dans plusieurs villes et diverses propositions de travail thématique ont commencé à voir le jour. Les premier-e-s allié-e-s européen-nes ont organisé une réunion continentale qui a eu lieu à Dourdan, France, en avril 1995.

1996

Début 1996, le besoin de réunir les animateurs-rices de ces divers groupes s’est fait sentir. Parmi ces groupes, les allié-e-s catalan-e-s ont pris l’initiative d’organiser la première rencontre internationale des animateurs-rices de l’Alliance. Elle s’est tenue en avril 1996 à Barcelone. Près de soixante animateurs et animatrices se sont réunis. Le but principal de cette rencontre était, tout d’abord, de faire connaissance, d’échanger des expériences, de jeter les bases d’un travail collectif le plus autonome et le plus articulé possible. Un calendrier commun a été élaboré et les premières tentatives pour organiser quelques groupes de travail sur des questions d’organisation et de financement ont été esquissés. Le compte-rendu de cette rencontre peut également être consulté ici.

Il a émergé de cette réunion de Barcelone la nécessité d’un nouveau rendez-vous international en 1997 et qui, semblable aux rencontres de 1993 et 1995, permette d’élargir l’Alliance dans toutes les régions du monde, d’aborder toutes les questions qui commençaient à être traitées par des " chantiers " thématiques, de mobiliser les divers milieux socioprofessionnels susceptibles de participer à cette aventure.

1997

En décembre 1997 nous avons donc organisé six rencontres : à Bertioga-Sao Paulo (Brésil), Bangalore (Inde), Barcelone (Espagne), Kigali (Rwanda), Roubaix (France) et Alger (Algérie). Celle de Bertioga a réuni près de 120 participant-e-s venu-e-s de toutes les régions du monde, les autres rencontres étaient de dimension continentale ou régionale. Le trait singulier de cet événement est que ces rencontres ont eu lieu simultanément et que les questions traitées étaient relativement communes, laissant à chaque rencontre l’autonomie nécessaire pour souligner une question plus spécifique. A cette occasion nous avons cherché à répondre à la question : sur quels thèmes allons-nous réfléchir et faire des propositions alors même que nous sommes réuni-e-s dans différentes régions du monde simultanément ? Nous avons alors identifié les principaux thèmes avancés par les animateurs-rices asiatiques, européen-ne-s, africain-e-s et américain-e-s et les avons regroupés en quatre pôles thématiques : valeurs et cultures, économie et société, gouvernance et citoyenneté, humanité et biosphère.

Les difficultés propres à un événement de cette ampleur ont provoqué des malentendus ou des dysfonctionnements importants, surtout lors de la rencontre de Bertioga-Sao Paulo. Aux problèmes d’organisation se sont ajoutés les difficultés propres à une rencontre confrontée à une grande diversité de langues, de pratiques culturelles et religieuses, etc. Cependant, les autres rencontres continentales et régionales et la bonne volonté des participants à celle de Bertioga-Sao Paulo ont permis aux allié-e-s de franchir le rendez-vous de 1997 et de poursuivre l’aventure.
L’information sur les rencontres de décembre 1997 peut être consultée ici.

1998-1999

Début 1998, le besoin d’organisation de l’Alliance est devenu de plus en plus nécessaire. Une équipe ad-hoc issue de la rencontre de Bertioga-Sao Paulo a réalisé une évaluation de l’expérience. Cette équipe renforcée par d’autres alliés a mis en œuvre un processus de discussion et d’élaboration d’un système d’organisation de l’Alliance. Tout au long de 1998 plusieurs propositions d’organisation ont été discutées et une élection d’une Equipe Internationale de Facilitation a été organisée. La " population électorale " pour élire cette équipe a été basée sur les enregistrements dans l’annuaire de l’Alliance. Les bulletins de vote ont été envoyés à près de 2000 inscrits, dont 1400 francophones, 400 anglophones et 200 hispanophones. Avec toutes les limites d’un exercice de ce genre, près de 500 signataires, un sur quatre, ont voté et une équipe a pu être élue en avril 1999.
Le communiqué de la première réunion de cette équipe, qui s’est tenue à Barcelone en septembre 1999, peut être consulté ici.

Cet effort de construction d’instances démocratiques de fonctionnement de l’Alliance a été un exercice courageux et pionnier. Souvent, dans des structures associatives, religieuses, institutionnelles, l’exercice de la démocratie est absent. Dans l’Alliance, le principe est que le pouvoir appartient à ceux et celles qui prennent des initiatives, assument des responsabilités. Mais force est de constater que cette volonté, si généreuse soit-elle, peut également cacher un fonctionnement non-démocratique. D’où l’importance de l’exercice basé sur le vote exprimé par les alliés. D’où la valeur essentielle de cette volonté d’avoir élu, le plus démocratiquement possible, une Equipe Internationale.

2000-2001

Cette période est marquée par une intensification de rencontres et travaux en vue de deux rendez-vous clés : les Rencontres Continentales simultanées qui auront lieu à Bangalore (Inde), Dar es Salaam (Tanzanie), Peles (Roumanie), Quito (Equateur) et Beyrouth (Liban) autour du 21 juin 2001 et l’Assemblée Mondiale des Citoyens qui se tiendra à Lille (France) en décembre 2001.
Deux publications, diffusées en encart du magazine Caravane, rendent compte de cette période : le panorama publié en septembre 2000 et le calendrier publié en janvier 2001.
Deux types de publications constitueront la contribution des divers travaux menés jusqu’à présent : les Cahiers de propositions et la Charte des Responsabilités Humaines. Ces travaux seront publiés en plusieurs langues (chinois, arabe, français, anglais, portugais et espagnol) marquant la volonté d’imprimer la diversité inter-culturelle portée par l’Alliance. Au-delà de ces textes écrits et traduits, cette étape aura renforcée les liens entre les divers groupes continentaux, les chantiers thématiques et les réseaux socioprofessionnels. Bien sûr, nous aurons fait de grands pas en avant, mais vu en perspective, nous n’aurons fait que commencer à bâtir une Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire.

Au-delà de 2001

A ce stade, avril 2001, l’enjeu pour l’Alliance est l’avenir. Sera-t-elle capable de continuer au-delà de 2001, après l’assemblée mondiale de Lille ? Une question qui deviendra déterminante sera la viabilité financière de diverses initiatives mises en œuvre par les allié-e-s depuis 1994. Vraisemblablement, la FPH continuera à soutenir l’Alliance, mais elle ne pourra pas le faire au même niveau et certainement elle ne financera pas à hauteur de ce qu’elle a fait en 2000-2001.

Que le financement de la FPH à l’Alliance ne continue pas a jouer un rôle déterminant après 2001 constitue en même temps un défi et une chance. Un défi, parce que d’autres sources seront nécessaires pour financer quelques travaux qui demandent un financement important (rencontres, publications, etc.). Une chance, parce qu’un développement de l’Alliance basé sur un éventail plus large d’"Alliances financières" et sur la valorisation de ressources propres apportées par les allié-e-s permettra une indépendance indispensable pour aller de l’avant.
La contribution financière de la FPH à l’Alliance depuis ses débuts, a été une source unique qui a permis le financement des travaux indispensables à son démarrage, mais force est de constater que le poids financier et politique de la FPH dans l’Alliance a aussi pesé lourd dans son développement et, pour plusieurs allié-e-s, entravé son développement autonome.

En dépit de difficultés prévisibles, l’Alliance poursuivra son chemin si elle est portée par les groupes d’alliés organisés qui seront suffisamment tenaces et autonomes pour continuer à tisser des Alliances, travailler en réseau, utiliser l’Internet, renforcer les initiatives déjà en cours dans les diverses régions du monde, appuyer les groupes et les idées nouvelles, mettre en œuvre des équipes de réflexion et de propositions sur les diverses questions qui se posent à l’aube de ce nouveau siècle… comme nous l’avons fait en 1994, avec de l’expérience en plus.

L’avenir de l’Alliance sera d’autant plus précieux qu’une expérience de ce genre est encore très embryonnaire au sein de la société civile à l’échelle mondiale. Une Alliance plus solide et plus autonome pourra jouer un rôle inestimable pour vivre en paix dans un monde de diversité, tant sont graves les problèmes sociaux, politiques, environnementaux et militaires de ce siècle qui commence.



LES AUTEURS

Gustavo Marin
Directeur du Forum pour une nouvelle gouvernance
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