Sommaire
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l'Alliance en Mouvement
Les partenaires de l'Alliance en Amérique du Nord se lancent
dans l'Assemblée 2000-2001 pour un monde responsable, pluriel et solidaire
L'appel lancé par l'Alliance a suscité l'intérêt d'allié(e)s en Amérique du Nord, qui ont entrepris ensemble une démarche de réflexion visant à identifier les enjeux prioritaires de ce début de millénaire. Ces enjeux vont déterminer tant le contenu que le cadre de travail du projet géo-culturel nord-américain pour 2001.
L'Amérique du Nord constitue une aire géo-culturelle déjà complexe ; pourtant plus que jamais sa dynamique est liée à celle de l'ensemble des Amériques. Les projets mis de l'avant par diverses instances publiques et privées rendent incontournable une réflexion sur l'intégration des Amériques qui est en voie de se réaliser.
Déjà, dans la mouvance des Sommets des Amériques, dont le prochain se tiendra dans la ville de Québec (Canada) en avril 2001, une alliance intercontinentale de plusieurs groupes de la société civile s'est mise en place pour exprimer sa dissidence face au modèle proposé d'intégration mais aussi sur la façon dont les changements sont décidés. Les allié(e)s nord-américain(e)s veulent contribuer à la réflexion que l'Alliance sociale continentale a entreprise (voir encadré ci-dessous).
Deux lignes de force traversent notre réflexion actuelle. La première concerne une spécificité des Amériques, celle d'avoir été qualifiées de Nouveau Monde avec tout ce que cela suppose dans l'imaginaire et dans la réalité concrète. En fait, exprimé plus concrètement, la conquête des territoires «américains» par des Européens a, d'une part, entraîné un «génocide» et, d'autre part, suscité des rêves donnant naissance à de nouvelles sociétés bien définies et identifiables.
La deuxième réfère au renouveau qui germe dans le terreau de la société civile et des communautés amérindiennes. D'une façon moins évidente mais tout aussi appuyée que la dynamique à laquelle on fait référence en parlant de globalisation, ce renouveau touche aux multiples dimensions de la vie quotidienne, économique et sociale, politique et environnementale, relationnelle et spirituelle. Il doit aussi être au cour de la réflexion sur l'avenir des Amériques.
Cette conjoncture offre un contexte stimulant pour approfondir la réflexion entamée dans différents chantiers de l'Alliance et développer des pratiques de solidarité interaméricaine dans une perspective de création d'un monde responsable, pluriel et solidaire. Nous souhaitons donc, en plus de projets spécifiques en Amérique du Nord, donner à nos activités une dimension continentale par la tenue d'une rencontre interaméricaine des allié(e)s.
La complexité des dynamiques politiques et économiques en cours et la construction d'une façon de penser différente, favorisant de véritables alternatives pour le XXIème siècle, exigent des échanges approfondis entre les allié(e)s et les partenaires des Amériques. Nous avons préparé un programme de rencontres et d'exploration en vue de mettre en place les assises nécessaires à la réussite de cette initiative dont les contours seront précisés au cours de cet été.
Équipe de Montréal, projet géo-culturel (juin 2000)
Contact: Claire Sabourin (sabourin.claire@uqam.ca), Martin Mujica (mujica@nbnet.nb.ca), Isabel Faubert-Mailloux (ydonnahue@total.net)
et Cécile Sabourin (Cecile.Sabourin@uqat.uquebec.ca)
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Des alternatives pour les Amériques
(Québec - Avril 2001)
En avril 2001 se tiendra à Québec un Sommet des chefs d'États des Amériques dans le cadre du projet nommé "Initiative pour les Amériques". Démarré à Miami en 1994, ce projet, qui veut établir une Zone de Libre-Echange des Amériques (ZLEA), vise à réaliser une intégration poussée des deux continents.
Impliquant les ministres du commerce de 34 des 35 pays des Amériques (à l'exclusion de Cuba), l'Organisation des Etats Américains, la Banque Interaméricaine de Développement, la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes, ainsi que l'American Business Forum - à qui les Chefs d'Etats ont attribué officiellement un rôle consultatif, les négociations sur le processus d'intégration se déroulent à l'écart des citoyens autant que des parlementaires dans un climat de non-transparence.
Dans le but d'amener cette question cruciale sur la place publique, cinq coalitions nationales [Alliance for Responsible Trade (Etats-Unis), Red Mexicana de Accion frente al Libre Comercio (Mexique), Common Frontiers (Canada), Réseau québécois sur l'intégration continentale (Québec) et Red Chile por una Iniciativa de los Pueblos (Chili)], se sont jointes à divers groupes syndicaux pour créer l'Alliance sociale continentale (ASC).
Constatant les effets pervers de la mondialisation, l'extension de la pauvreté et des violations des droits humains, mais aussi suite à l'échec de l'opposition à l'Accord de Libre Echange Nord-Américain (ALENA), l'ASC a convenu de travailler à l'élaboration d'une approche alternative au projet d'intégration des Amériques. Il s'agit d'alternatives sociales, populaires et soutenables préparées dans le cadre du premier Sommet Populaire des Amériques qui s'est tenu à Santiago en marge du Sommet des chefs d'États en 1998. Ces premiers travaux, qui ont été diffusés dans le document intitulé « Des Alternatives pour les Amériques - Vers un accord entre les peuples du continent », prennent en compte des thèmes négligés ou ignorés dans le cadre des négociations officielles.
Rejointes par de multiples autres organisations d'Amérique Latine et du Nord et par des partenaires de l'Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire du Canada, d'Equateur, du Brésil et d'Uruguay, l'ASC projette d'organiser un contre-sommet en avril 2001 à Québec, dont le secrétariat est assuré par Alternatives - réseau d'action et de communication pour le développement international.
Contact: Alternatives
3720 avenue du Parc, #300, Montréal (Québec), Canada H2X 2J1
Tél : (1.514) 982-6606; Fax : (1.514) 982-6122
E-mail : alternatives@alternatives-action.org; Site Internet : www.alternatives.ca
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Rêve d'allié(e)s américain(e)s
Il y a quinze jours, j'ai rencontré deux de mes ami(e)s allié(e)s, Farida et Sterling ; nous nous sommes assis autour d'une table et nous nous sommes mis à rêver de ce que pourrait être l'événement 2001 de l'Alliance en Amérique du Nord.
Convaincu que l'art était le mode de communication idéal, j'imaginais déjà une troupe, mi-acteurs de théâtre, mi-conteurs cheminant sur les grandes routes en s'arrêtant pour présenter leur spectacle et écouter leurs spectateurs pour enrichir leur pièce au hasard des contacts de la tournée. Cette troupe pourrait refaire à l'envers le chemin de la colonisation et de la société de consommation, individualiste et néo-libérale. Elle pourrait partir de Seattle et se rendre à New York, à la statue de la liberté, pour dire 'bye bye' au mythe américain.
Mais Farida, pragmatique, me remet à l'ordre gentiment : il s'agit de toucher le plus de gens possible et avec très peu de moyens financiers. Ici, presque tout le monde a un magnétoscope et aime passer sa soirée à regarder des vidéos, surtout l'hiver, quand les tempêtes de neige nous empêchent de mettre le bout du nez dehors. Pourquoi ne pas remplacer notre troupe de théâtre par une caméra !
La caméra montrerait les allié(e)s et leurs ami(e)s dans leurs activités quotidiennes ; parlerait avec eux de leurs rêves pour l'avenir de la planète et des moyens de les réaliser. En même temps, la caméra leur montrerait les autres allié(e)s, pour construire un dialogue. Quelques correspondants, répartis sur tout le territoire, joueraient les chefs d'orchestre de ce concert continental. La caméra permettrait de montrer l'incroyable diversité de l'Alliance, elle pourrait facilement voyager à travers ce continent immense et rejoindre un grand nombre de personne qui n'ont jamais entendu parler de l'Alliance. Sans contenu prédéfini, elle permettrait de diffuser largement le message des allié(e)s pour l'avenir de l'humanité. Ce projet nous enthousiasme beaucoup à cause de son ouverture vers les différents groupes d'allié(e)s et de sa souplesse.
On pourrait retrouver les bandes vidéos sur un site Internet, de même que des textes accompagnant les bandes. Yves, un correspondant de la ville de Victoria, m'a déjà fait part de son enthousiasme et de la possibilité de collaborer avec une radio communautaire au développement de laquelle il travaille. Il lui serait possible d'aider à la diffusion des messages audio sur l'ensemble du continent nord-américain, et avec l'aide de sa fille Anne Catherine, d'atteindre les auditeurs radios du continent latino-américain. Quel que soit l'ampleur que va prendre ce projet, j'ai hâte de voir les bandes et que vous puissiez les voir (ou les entendre).
Jean Bernard Addor (Montréal)
Avec la complicité de Farida et Yves
Contact E-mail: Jean-Bernard.ADDOR@crossworld.echo.org
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