Image de l'Alliance


Forums > eife@forums.alliance21.org

Alliance 21: pour qu'un autre monde soit possible
Evaluations, Visions, Propositions et Projets
Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire
Avril 2003

Les 3 premières parties :

- Evaluation et Vision du Futur
- Propositions et Projets
- Rapport du processus participatif sur l'évaluation et le futur de l'Alliance


- Deuxième étape de l'Alliance :

 

La seconde étape de l’Alliance

par Pierre Calame pic@fph.fr

Première contribution à une réflexion collective

19 février 2003

A/ La première étape de l’Alliance : un essai de mise en perspective

1. Les premiers pas (1994-1997)

C’est l’époque du foisonnement et de l’expansion. Après une première vague d ’intérêt manifesté à l’égard de la plate-forme (très vite des signataires appartiennent à plus de 80 pays et la plate-forme est traduite en de nombreuses langues), il faut passer de l’adhésion à un texte à un travail et des engagements communs. Chaque “ groupe local ” cherche sa forme de travail, les premiers “ collèges ” naissent (en particulier le “ groupe jeunes), la “ voie thématique ” se structure en un grand nombre de chantiers. La voie thématique est la plus facile à rendre opérationnelle. Chaque chantier est confié à un animateur, en général choisi par la FPH qui finance. Il réunit, sur une base géographique et socioprofessionnelle plus ou moins large, des experts ou des personnes intéressées par le domaine. Des rencontres permettent aux “ membres du chantier ” de se connaître.

Dès l’origine l’Alliance n’a pas voulu être un mouvement classique, avec des adhérents, des organes, une doctrine, une identité fortement affirmée. Selon une formule très utilisée à cette première période, “ l’Alliance ne fermera pas ses portes car elle n’en a pas ”. Elle cherche à créer un “ être vivant collectif ”, intermédiaire entre un réseau (qui ne se donne pas d’objectifs communs et privilégie l’échange) et un mouvement, cimenté par une identité et des statuts. Ceux qui l’ont initiée, qui en ont eu la vision, qui en ont fait la première description, qui en ont proposé la vocation, les méthodes et le calendrier, en un mot ses fondateurs, essentiellement la FPH et une partie des anciens du “ Groupe de Vézelay ”, ont cherché à en faire un processus de travail collectif unissant les “ alliés ” - catégorie inévitablement vague -, et faisant travailler ensemble personnes et institutions dans un esprit de tolérance et dans un souci d’efficacité.

Les premiers défis, contradictions et difficultés sont vite apparus, par exemple :

  • la diversité des attentes des premiers alliés, les uns tentés de faire de l’Alliance un véritable mouvement social, les autres plus attachés à un travail d’expert ;
  • la faible visibilité de l’Alliance, incapable par nature de prendre la parole, de prendre parti, de se manifester ; · la difficulté à faire comprendre la nature de l’Alliance ;
  • l’insuffisante diversité socioprofessionnelle des alliés, principalement universitaires ou militants d’ONG ;
  • la place et le pouvoir de la FPH dans l’animation et l’orientation du processus ; la FPH apporte l’essentiel des moyens financiers de fonctionnement ; l’absence de caractère institutionnel et de visibilité de l ’Alliance rendent difficile la recherche de financement complémentaires ou alternatifs.

Cette première période s’achève avec la première Assemblée mondiale de l’ Alliance à Bertioga en décembre 1997. Cette rencontre révèle les atouts et les handicaps de l’Alliance. Côté atouts : une grande diversité géoculturelle et thématique, un enthousiasme et des méthodes de travail, des esquisses de propositions, l’autonomie croissante de groupes locaux et de chantiers, les premiers cofinancements. Côté handicaps : le caractère flou et opaque du choix des participants, les divergences d’objectifs et de méthodes entre les organisateurs.

© 2001 Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire. Tous droits réservés.