L’ère de globalisation dans laquelle nous nous trouvons nous confronte à une série d’enjeux qui touchent l’ensemble de la planète. Face à eux, nous n’avons pas encore été capables de trouver une réponse commune. L’égoïsme des uns et l’indifférence de bien d’autres a permis à la misère de cohabiter avec l’opulence, aux guerres de tuer des millions d’êtres humains, à l’environnement de réagir sous forme de catastrophes imprévisibles, à l’individualisme de mener les uns et les autres à éviter leurs responsabilités et se laisser hypnotiser par de faux paradis de consommation.
Notre planète vogue comme un bateau sans gouvernail à la dérive. De la même manière que tous les éléments d’un bateau lui sont indispensables, toutes les dimensions sociales sont nécessaires à la bonne marche du monde ; nous avons besoin d’une dimension juridico-politique mondiale, une sorte de gouvernail mondial. Nous reculons devant la question de politique mondiale, car nous sommes encore troublés par les idéologies du passé et leurs promesses de salut universel.