Numéro 2 | Décembre 1998 | ||
Sommaire |
Se développer avec l'art Ami, Il est difficile de raconter tout se qui s'est passé dans cette rencontre. mais je vais essayer. Les participants ont été invités un par un, personnellement, sans annonce publique. Une cinquantaine de personnes s'étaient inscrites, mais nous étions déjà 62 dans les locaux de Polis dès le premier jour ; et lors de la partie publique, menée par Pedro Garcia, au gymnase, nous étions entre 150 et 200. Nous ont rejoint des participants et des artistes des Etats de São Paulo, Paranã, Minas Gerais et Rio de Janeiro. J'ai ouvert la rencontre par la présentation des objectifs, en parlant de l'Alliance et de l'importance de créer un chantier sur " L'Art en Alliance ". Ensuite s'est instaurée une très intéressante discussion sur l'art et la transformation sociale avec Maria Lucia Montes, professeur à l'Université de São Paulo. L'après-midi, des expériences très riches ont été présentées. Un poupon nommé Benedito et manié par un ventriloque très célèbre de São Paulo, nous a servi de lecteur ludique. Le lendemain nous avons laissé une totale ouverture à notre créativité sur le thème " Art et Développement humain / Voix de l'intelligence collective ". Les locaux de Polis étaient pleins à craquer. Nous étions un peu tendus parce que nous ne savions pas quelle dynamique créer ; alors nous avons voulu donner un espace aux personnes qui n'avaient pas pu présenter leurs expériences ; et tous ont voulu prendre la parole. Ah ! J'allais oublié de vous dire que nous avions auparavant ouvert une session en musique. Polis est devenu auditorium où se mêlaient art et réflexion. Nous avons dit que le séminaire devait être " un espace du sensible ", et les gens qui montaient dans les étages supérieurs pour une autre réunion ne résistaient pas et venaient voir ce qui se passait. L'après-midi se passa en autres présentations d'expériences et débats chaleureux sur l'art populaire, l'expropriation de la culture, la nécessité de valoriser " l'authenticité " de l'art, etc. Tout cela a été très fort. Bene Fontelles, artiste plastique et compositeur a créé une ouvre avec tous. L'expression poétique a envahi tout le monde, nous avons chanté des musiques noires rendant hommage à Zumbi, le mythe noir du Brésil. Le soir nous nous sommes rendus dans un centre culturel où nous avons de nouveau parlé de l'Alliance, où Pedro a longuement répondu aux questions des jeunes qui étaient là. Et nous avons fini la rencontre par un récital poétique avec de nombreuses personnes très connues à São Paulo. A ce moment-là nous avons mélangé musique et poèmes. Tout a été très beau. Une rencontre très différente. Nous allons créer un groupe fort l'année prochaine. Nous allons faire une publication sur la rencontre avec enregistrement, photos, tout quoi ! Et voilà mon frère, les choses avancent. Até. Hamilton Faria (Brésil) |