|
Troisième synthèsepar Hervé Maillot, Allié. France , 8 juin 2005
Un gros mois après la mise en ligne du site web, les éléments qui ressortent nettement de la consultation sont les suivants : les réponses sont très massivement favorables au projet de Charte constitutive avec 87 pour cent d’adhésion totale (le restant des réponses ayant un contenu plus ou moins critique mais jamais en opposition complète).
1- L’adhésion au projet : l’idée d’Alliance et le projet de Charte sont en adéquation profonde avec le ressenti des participants. Tous expriment la nécessité et l’urgence de se rassembler, de s’interconnecter, pour travailler à l’émergence d’alternatives à l’évolution du monde. Les réponses montrent combien le constat, le refus et la conviction mentionnés dans le paragraphe "Objectifs de l’Alliance" du texte de la Charte et sur lesquels repose l’engagement des alliés sont bien le constat, le refus et la conviction des participants. Même convergence de vue en ce qui concerne la nature de l’Alliance. Cinq des sept aspects décrivant ce qu’est l’Alliance recoupent parfaitement les propos des alliés et amis. Seuls les points concernant d’une part la vision d’une communauté mondiale à construire et d’autre part la matrice ou centre névralgique de l’Alliance qu’est le site web posent problème (voir le point 3- ci-dessous). 2- La très faible participation à la consultation : le nombre de réponses peut interroger et la question de leur représentativité peut se poser. Un regard extérieur ne saurait aborder cette question en équipondérant a priori chacune des réponses et chacun des silences. Et sans doute faut-il pondérer ces réponses et ces absences de réponses en fonction des liens qui unissent à l’Alliance les personnes sollicitées et du niveau d’engagement de ces dernières dans le processus/projet collectif qu’est l’Alliance. 3- Les désaccords, les incompréhensions, les interrogations : Ceux-ci révèlent et illustrent plus ou moins fortement des "contradictions concrètes à surmonter par l’Alliance à l’issue de la première étape" (paragraphe 4 du document décrivant la position de la FPH). Ils semblent dire que les arbitrages et/ou innovations proposés par la Charte pour résoudre ces contradictions ne répondent pas aux attentes de ceux qui les expriment. 3.1- Sur les différences/divergences des motivations alliées. On observe le clivage entre une vision structurante appelant à investir dans l’organisationnel et le fonctionnel et une vision agissante voire militante se focalisant sur l’opérationnel. Des oppositions sémantiques illustrent ce clivage : abstrait/concret, futur/présent, global/local, réflexion/action. C’est un peu comme si les uns, vus comme privilégiant le bureau des méthodes n’étaient pas à l’unisson avec d’autres perçus comme voulant se concentrer sur le terrain. Quoi qu’il en soit l’appel aux "résultats" est collectif. Certains parlent de pression à exercer sur les "décideurs" et même d’actions de lobbying. Enfin des divergences concernent la question de la construction d’une communauté mondiale : objectif préalable chez les uns, résultat final d’une construction allant du local au global chez les autres. On peut noter qu’aucune réponse n’envisage simultanément et complémentairement ces deux approches. 3.2- Sur le caractère informel de l’Alliance. Un point sur lequel un certain nombre d’alliés se retrouve est celui des faibles lisibilité et visibilité de l’Alliance, de son absence de stratégie de communication, de sa distance aux média. Le désir d’institutionaliser l’Alliance pour lui permettre de peser d’une manière ou d’une autre sur les instances internationales est clairement exprimé. Mais d’autres participants privilégient l’ouverture et l’absence de "voix commune" qui particularise l’Alliance. 3.3- Sur les relations entre la FPH et l’Alliance. Pour beaucoup de participants, FPH et Alliance sont indissociées. A La FPH sont attribués un statut d’allié unique et un pouvoir particulier. Cela pose problème à un certain nombre d’alliés, lorsque leurs objectifs, les missions qu’ils se donnent, les choix stratégiques qu’ils appellent, ne rencontrent pas les préoccupations et les orientations de la Fondation. Certains participants attendent de l’Alliance qu’elle soit non seulement un lieu d’échanges et un vivier d’idées mais aussi un outil d’accompagnement (y compris financier) pour des alliés impliqués dans l’action, ce qui renvoie au désir d’un soutien à projets ponctuels, thématiquement et géoculturellement circonscrits. 3.4- Sur les groupes et comités de suivi et d’animation de l’Alliance. Pas de vrais désaccords à ce sujet. Seulement des interrogations et besoins d’éclaircissements. Voir la synthèse qualitative du 11 mai. 3.5- Sur le web et son usage. L’importance du web dans le processus collectif qu’est l’Alliance semble exclure de fait des alliés (nombreux ?) ne bénéficiant pas de la technologie requise. Une réponse évoque les deux milliards d’êtres humains qui vivent sans éléctricité domestique.
GRAPHIQUES QUANTITATIFS
Avant de réagir à cette synthèsese, nous vous encourageons vivement, si vous ne l'avez pas déjà fait, de nous envoyer préalablement vos réponses au questionnaire.
|
TRADUCTION
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
- Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire - |