C'est à la fin des années 80 qu'a été soulevée la question grave des enfants, souvent adolescents, parfois très jeunes, qui, dans les zones fragilisées par le tourisme, se livraient à la prostitution pour survivre. Un certain nombre d'ONG, dont l'ECTWT (Ecumenical Coalition on Third World Tourism - lancèrent une étude pour faire le point sur ce drame dans 3 pays : la Thaïlande, les Philippines et le Sri Lanka, où la question était particulièrement dramatique.

On constatait que de nombreux pédophiles se rendaient comme touristes dans les pays où la misère et la faim poussaient des enfants à se prostituer. Il fut décidé qu'une campagne mondiale spécifique serait lancée sur ce thème, en y associant à la fois les gouvernements, les ONG et les organismes de tourisme. Elle prit le nom d'ECPAT (End Child Prostitution in Asia Tourism). Mais il s'avéra bientôt nécessaire d'élargir cette campagne au-delà de cette région du monde. Le moment culminant fut la Conférence mondiale de Stockholm (1996) à la suite de laquelle un certain nombre de pays, bientôt suivis par d'autres, prirent la décision d'engager leurs Parlements dans une réforme législative rendant possible la poursuite des pédophiles dans leur propre pays, et non plus seulement dans leur pays de séjour touristique.

Néanmoins, la prostitution enfantine ne se limite pas aux zones touristiques et il est apparu bon d'élargir la campagne à la totalité des déséquilibres sociaux, politiques, militaires, qui entraînent une fragilité où la prostitution enfantine prend tout naturellement place.

Plus récemment, à l'occasion d'une réunion aux Philippines, il est apparu utile, à la demande d'un certain nombre de jeunes eux-mêmes échappés à la prostitution, de les associer à cette campagne.

Contact: Email: ecpat@ksc15.th.com - Site Internet : www.ecpat.net

Le golf, qui a vu le jour dans les îles britanniques, est longtemps resté un sport onéreux, qui se démocratise depuis quelques années. Pour permettre son extension dans les pays touristiques du Sud, on procède à l'expulsion de populations rurales entières, jusqu'alors autosuffisantes. L'entretien d'un terrain de golf, dans les régions tropicales, exige en période sèche, des quantités considérables d'eau, et des traitements chimiques et pesticides ; ceux-ci, en saison humide, se déversent dans les cultures avoisinantes, avec des effets nocifs sur la santé des populations.

Pour prendre l'exemple des Philippines : on y trouve 89 terrains de golf de 18 à 72 trous en activité ou en construction, occupant une moyenne de 63 hectares par terrain. Dans un hôtel de luxe avec terrain de golf, le cubage d'eau utilisé pour un seul client est l'équivalent de 16 fois le volume utilisé par un paysan pour cultiver son champ et nourrir sa famille.

Source: "Golf Courses : « Are they on a par with human rights ? », Publié par Philippine Human Rights Information Center (adresse : Rm 508 FMSG Bldg, 9 Balete Drive corner 3rd sty, New Manila - Luzon City, Philippines)

Une brochure intitulée "Community and Village-Based Tourism in Indonesia" a été publiée par le Ministère du Tourisme indonésien. Elle décrit 12 expériences d'accueil villageois, centrées sur des activités spécifiques : artisanat, mer, pêche, montagne. Elle décrit le tourisme d'accueil villageois comme « l'instrument par lequel l'ensemble des activités (accueil chez l'habitant, restauration, visites guidées, artisanat d'art, activités culturelles, boutiques, activités sportives) peuvent être développées, détenues et gérées au niveau local ».

Source: Site Internet : www.indonesia-tourisminfo.com

Dès qu'un pays a retrouvé le calme, les touristes peuvent, par leur présence et leur écoute, participer à la construction de la paix. C'est vrai pour l'Algérie, pour Myanmar (ex-Birmanie) et d'autres régions du monde. De son côté, l'industrie touristique n'est jamais en repos pendant les périodes noires, pour préparer la suite. La société civile doit aussi utiliser les heures sombres pour préparer l'avenir et le dialogue.

Les structures touristiques sont nombreuses en Israël pour accueillir les touristes et les pèlerins. Elles sont moins nombreuses en Palestine où existent néanmoins des projets de « tourisme alternatif » qui, à finalité religieuse ou non, mettent l'accent sur la rencontre humaine et sur un tourisme culturel, et proposent une alternative aux nombreux voyages en Terre Sainte dont les touristes et pèlerins reviennent « sans avoir appris quoique ce soit sur les habitants de la Terre Sainte ».

Une des ces initiatives est la Beit Abouna Ibrahim (Maison d'Abouna Ibrahim) à Hébron (E-mail : lownp@palnet.com) qui « propose l'hébergement à tous sans distinction de religion, d'appartenance ethnique ; en espérant que l'action menée profitera à toute la population du quartier et pourra améliorer ses conditions de vie pour l'avenir ». Une autre initiative est la Beit Sahour : Alternative Information Center (E-mail : atg@p-ol.com - Site Internet : www.patg.com).

On peut aussi commander le guide : "Palestine / Israël : voyager juste (nouveaux itinéraires à travers la Terre Sainte" à l'organisation suisse Tourisme et Développement (adresse : Missionstrasse 21, CH 4003 Bâle, Suisse ; E-mail : info@akte.ch ; Site Internet : www.patg.org).

« Si tu vas quelque part où les gens ne dansent pas comme toi, commence à danser avec eux, un jour tu comprendras pourquoi ils ne dansent pas comme toi. »

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